Mémoire d’un peuple – épisode 2

Depuis plus de 20 ans, à travers l’Association 1:1, sa fondatrice Ulla Straessle a noué des liens forts avec une famille amazigh de Zagora, Les Ahmdiaz, qu’elle a longtemps soutenu en amenant elle-même des visiteurs à partager la vie de nomade de manière pleinement authentique.

En février 2024, lors d’une nouvelle rencontre avec la famille, organisée par Hélène Parent qui organise également des voyages dans le désert en faveur de cette famille, naît un nouveau projet à la demande d’Ahmed, le patriarche de la famille : mettre au propre un arbre généalogique des clans Amazigh de la région de Zagora, rédigée à la fois en arabe et en caractères latins.

Ce premier travail de récupération des documents et un premier travail de traduction a fait l’objet de l’épisode 1, mené à bien grâce au soutien de l’Association « Les Amis de… ». Cependant il semble manquer certaines parties qui rendent la lecture difficile aux personnes de langue arabe et amazigh qui nous aident actuellement à la traduction. C’est pourquoi il sera nécessaire consulter et retrouver l’instituteur local qui a écrit ce document afin d’éclaircir certaines zones.

Nous nous sommes questionné comment rendre cette carte plus vivante, afin qu’elle puisse nourrir le travail de Mémoire et de transmission du patrimoine culturel entre générations.

Au-début nous étions partis sur l’idée de récolter des contes et mythes locaux liés aux territoires. Mais finalement nous avons décidé de concentrer nos efforts sur la collecte de chants amazigh auprès des plus anciens de chaque clan. Car ce sont les chants qui véhiculent les histoires, et ils continuent d’être partagés lors des fêtes et des mariages. Certains chants sont pour la pluie, remercier les éléments, beaucoup sont des chants d’amour. il y a beaucoup de chants à récolter et enregistrer. C’est cette collecte que nous pourrons organiser avec les bergers Amazigh, chaque famille possédant des chants et des rythmes propres, et en veillant à intégrer à cette recherche les adolescents(e)s.

Zaïd, frère d’Ahmed, est lui-même musicien (le projet réalisé « Un violon dans le désert », lui a d’ailleurs permis de recevoir de nouvelles cordes pour son violon) et va régulièrement jouer dans les mariages et les fêtes Amazigh à la demande des familles. Il véhicule ainsi les chants traditionnels, accompagné parfois de son fils Khaleed au tambour. C’est eux qui nous guideront dans cette quête notamment auprès des bergers, et auprès d’Anciens et Anciennes. Nous essayerons de réunir différentes générations de musicien dans cette expérience afin d’encourager à préserver et transmettre la mémoire de ces chants entre générations.

La récolte des fonds servira à financer ce projet d’enregistrement (matériel, prise de sons, montage, frais sur place afin de ne pas être une charge pour la famille) et préparer du matériel didactique pour les classes d’enfants sur place. Merci de rendre possible ce rêve.

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